Transition à l’économie formelle
NAVIGUER LE CHANGEMENT : LE PARCOURS D'AIT BEN HADDOU DU SECTEUR INFORMEL VERS L'ÉCONOMIE FORMELLE
A l’aune de l’évolution que vit le Maroc au-delà des frontières des villes et douars, une transformation silencieuse est en cours, dirigeant la nation de l'ombre de l'informalité vers la lumière prometteuse de la participation économique formelle. Cette transition, cruciale pour le développement durable, est encapsulée dans un policy paper réalisé par la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté et l'association We Speak Citizen, se concentrant sur le projet Tizwa à Aït Ben Haddou.
L'économie du Maroc, caractérisée par un secteur informel substantiel employant environ 77% de la main-d'œuvre, fait face à un paradoxe. Bien qu'offrant des moyens de subsistance immédiats, cette informalité entrave la croissance économique à long terme, réduit les recettes fiscales de l'État et affaiblit la sécurité des travailleurs. Le présent policy paper explore ces complexités, offrant une lentille à travers laquelle voir les défis et les triomphes de la transition vers la formalisation.
Le secteur informel, malgré sa prévalence, place souvent les travailleurs dans des conditions précaires, offrant des salaires bas, un emploi instable et des opportunités de croissance limitées. Les femmes, en particulier dans les zones rurales, font face à cette informalité, avec près de 68% des femmes rurales actives engagées dans le travail informel, selon le Haut Commissariat au Plan du Maroc. Cet engagement reflète non seulement leur vulnérabilité socio-économique mais souligne également les barrières systémiques à l'intégration économique formelle.
Au cœur du Ksar Aït Ben Haddou, le projet Tizwa émerge comme un phare d'espoir et de transformation. Tizwa a réalisé des progrès remarquables, avec un taux de succès de 95.83% dans la transition des projets vers l'économie formelle, l'initiative démontre le pouvoir transformateur du soutien ciblé et de l'autonomisation. Cette approche améliore non seulement les moyens de subsistance individuels mais contribue également à la résilience économique et sociale plus large.
Le policy paper offre des aperçus et des solutions inspirées par l'expérience de Tizwa, visant à transformer d'autres zones similaires pour le mieux-être des travailleurs, de l'économie et de l'avantage compétitif de la nation. De plus, le policy paper souligne les implications plus larges de l'informalité sur la santé économique nationale. Les mesures stratégiques du Marocdont la formation professionnelle, le statut auto-entrepreneur et la promotion des coopératives, sont des pas vers la formalisation. Pourtant, le voyage est complexe, nécessitant une approche multifacette qui aborde les dimensions légales, éducatives et sociales.
La transition des économies informelles vers les économies formelles n'est pas seulement un impératif économique mais un chemin vers les droits socio-économiques et l'autonomisation, en particulier pour les femmes dans les zones rurales. Des projets comme Tizwa ne sont donc pas seulement des interventions économiques mais sont essentiels pour aborder les problèmes sous-jacents d'inégalité des genres, d'éducation et de sensibilisation aux droits.
En conclusion, la transition des économies informelles vers les formelles au Maroc, comme détaillé dans ce policy paper, est un témoignage de la résilience du pays et de son engagement envers le développement durable. Il souligne l'importance des interventions ciblées, des réformes politiques et de l'autonomisation des groupes vulnérables comme éléments fondamentaux de la transformation économique. Alors que le Maroc progresse vers la formalisation, les leçons apprises et les succès obtenus ouvrent la voie à un avenir où l'inclusion économique et l'autonomisation sont au cœur du développement.
Pour ceux intrigués par la transformation économique dans les zones rurales du Maroc et le rôle crucial de la formalisation dans le développement durable, ce document fournit une analyse complète et des stratégies d'action.